Procrastination matinale: Overthinking the limits of « AI artists » or AI image generators.

I think there is something interesting and deeply distinct from what human can do that still show when you push the prompts to their limits.

It’s like a collage of approximation of what I asked for, but certainly not what I asked for.

The prompt was:

Two girls eating a giant pineapple with a glowing spork, in the background a teddy bear is trying to find the meaning of life, photorealistic

Dall-E shows some form of understanding of what a ‘fork’ is, and what a ‘spoon’ is, but facing the concept of a ‘spork’ it falls back to a blurry approximation of one or another. It doesn’t try to understand what is a spork and produce the illustration based on a understanding of the tool a spork would be, it rather produce a liminal representation that is both close to be a spoon and close to be a fork, but is certainly not a spork.

While I really like a lot of OpenAI stuff, I still feel like most of what they do is still a bit gimmicky.

Those AIs are impressive, for sure, and they seem to solve simple problems quite effectively, but at the root of it all, I feel like they don’t understand what they are doing.

Ergo, they don’t really solve the problems that they are being asked to solve. They rather provide a guess of what a solution could look like.

In most ‘simple’ case, the high level of guessing doesn’t make a substantial difference in the result, because it is a good enough guess to provide an acceptable and practical answer to the problem.

But the issue is exactly there, they don’t provide a solution, they provide an answer.

And as the extreme cases show, the answers they provide are not real solution to the problem they are asked to solve.

Procrastination nocturne du 23 juin 2020

Réfléchir la probabilité qu’un type de dé donné ait été utilisé à partir du résultat du jet de dé.
-ou-
Utilité et limite de l’inférence d’une cause à partir d’un résultat donné.

Je parle souvent avec Jéjé (mon ancien coloc) de truc intéressant genre :

  • Qu’est-ce que les sentiments?
  • Pourquoi on sait des choses?
  • Comment être une meilleure personne?

Cet après-midi, pendant que nous mangions un pad thaï (lui un pad sew), il m’a parlé d’un vidéo YouTube sur le cerveau bayésien et sur la manière de calculer des probabilités suite à un lancer de dé.

En gros, il proposait l’affirmation suivante :

« Si dans une game de Dungeon et dragon, le Maitre de jeu lance un dé, sans te dire le type de dé en question, et qu’il te dit que tu as mangé 7 de dommage, tu peux déduire qu’il a brassé un dé à 8 faces, puisque c’est le résultat le plus probable. »

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Aux plexus de Marjolaine Beauchamp

Il y a 2 semaines, j’avais réussi à m’extirper de ma morosité pour écrire un review pseudo-profond d’Aux plexus de Marjo. Un truc où je parlais de moi, de ma peur constante d’être jugé, de ma difficulté à m’affirmer pour ce que je suis parce que j’ai toujours l’impression qu’on ne me comprendra pas, qu’on voudra lire plus que ce que je dis dans ce que je dis.

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L’évasion d’Arthur de Simon Leduc

C’est à mon pique-nique d’anniversaire de mes trente ans que j’ai entendu parler de L’évasion d’Arthur ou la commune d’Hochelaga de Simon Leduc. Une amie me disait avoir du plaisir à le lire en marchant et à se perdre dans l’histoire. Je comprend son commentaire, c’est léger, amusant, humain et ça fait changement. Il y a un genre de message politique, mais sans être trop preachy. Bref, ce n’est pas renversant, mais ça reste un truc drôle dans lequel on embarque.

Pour être franc, le livre ne m’a pas laissé une impression si forte, je ne me pitcherai pas pour le conseiller à tous et toutes, mais c’est bien foutu. Les personnages sont humains, multiples et complexes et la narration leur laisse la place de manifester leurs contradictions et leurs étrangetés. Le livre peut rappeler par moment le réalisme magique par ses contacts sporadiques avec les imaginaires des différents protagonistes et sa volonté plus générale de demeurer dans une description « réaliste » d’une certaine forme de vie du quartier.

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Kuessipan de Naomi Fontaine

Kuessipan est le premier roman de Naomi Fontaine. Le livre est petit, les phrases; denses et lentes à la fois. Il y a quelques choses comme une sérénité et une tristesse qui guident et accompagnent la succession des mots.

Je l’ai dévoré en une heure et demie, peut-être moins. C’est court, mais ça dure, comme la braise au cœur des cendres.

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La rumeur des lilas et ROUS28629104 de Stéphanie Roussel

Moi et Stéphanie sommes connectées par Facebook depuis 2012 ou 2013, je crois. L’époque où il m’arrivait encore parfois de me pointer dans les micros ouverts pour aller lire ce que j’écrivais et où j’envoyais des textes dans des revues étudiantes et littéraires.

J’essaie toujours d’envoyer des trucs pour qu’ils soient publiés, mais c’est plus vraiment pareil.

Bref, Stéphanie était rédactrice de Main Blanche, une revue littéraire étudiante, puis moi j’avais soumis un texte, donc pour les révisions, il fallait bien qu’on trouve une manière de gérer les communications. Après ça, on n’a jamais tant eu une tonne d’échange substantif. Elle est devenue une connaissance Facebook, quelqu’une qu’une fois de temps en temps, elle publiait sur son wall et je le voyais passé.

Réciproquement, peut-être que des fois je publiais de quoi et elle le voyait passé. Je ne sais pas.

Nécessairement par la force des choses de moi qui reste intéressé – de loin – à ce qui se fait dans la poésie et de Stéphanie qui baigne dans le milieu (elle est membre du comité de rédaction de l’Estuaire, a publié un recueil avec Del Busso et a publié en 2018 un mémoire sur les micros ouverts à l’UQAM) nos mondes ont plein de points de contacts intermittents, sans qu’il n’y ait eu tant d’occasions de contact concret entre moi et elle.

Et j’ai un fuck avec le monde sur mon Facebook avec qui je n’ai que des contacts intermittents, je tends à les catégoriser, à les mettre dans des boites cloisonnées et à les réduire à une caricature de ce qu’ils ou elles sont.  Et c’est con comme fuck de ma part, parce que ça fait que j’en arrive à oublier que les gens sont complexes et sensibles en vrai, que les choses les affectent et qu’ils ou elles ont des émotions, tout comme moi.

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Histoire mutines, et Folles frues fortes: ouvrages collectifs

Quand j’ai décidé de me remettre à lire, j’ai trouvé ça weird. T’arrives devant une bibliothèque, pis c’est juste plein de choix.

Il y a crissement du monde qui semble avoir l’impression que c’est intéressant de les lire.

Je ne peux pas dire s’ils et elles ont tords ou raison, mais je peux dire que c’est tough de faire un choix.

C’est dans ce contexte que j’ai décidé de prendre deux recueils de femmes à la librairie –Folles Frues Fortes, sous la direction de Marie Demers, et Histoires mutines, sous la direction de Marie-Ève Blais et Karine Rosso -.

Dans les listes d’écrivaines, certaines que je connaissais déjà, d’autres que non.

Cela dit, je tiens à le préciser:
Je n’ai pas choisi des recueils «de femmes».
J’ai choisi des recueils de trucs qui semblaient réfléchis et intéressants à lire.

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M.I.L.F. et Fourrer le feu de Marjolaine Beauchamp

Full disclosure: Marjo est une genre d’amie que j’ai vu deux fois. Certain-e-s diraient qu’à ce niveau-là il faut dire connaissance. They’re wrong. C’est peut-être unilatéral, peut-être pas, mais Marjo c’est quelqu’un qui me donne le feel de relate. Pas tant que nos vies sont similaires, mais plus que j’ai l’impression qu’à un niveau, on partage de quoi.

Donc, je n’étais pas objectif avant de la lire, et puis après avoir passé 6 semaines à attendre que ses livres m’arrivent par la poste, j’ai juste dévorer ses livres.

Elle écrit des choses, c’est rare (à bien y penser, peut-être pas, je ne lis pas assez). Au minimum, c’est beau. Elle a une forme d’honnêteté qui n’est pas naïve, une genre de force vulnérable, peut-être l’inverse.

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Recommencer

J’ai décidé de me remettre à écrire.

Je crois que j’ai envie de me laisser des traces de ce que je fais, de ce que je pense.

C’est ma manière de sortir les trucs de mon cerveau, les écrire quelques parts. Ça les fige ponctuellement.

Je veux me câlisser de ce que le lecteur pense.

Écrire pour vider ma tête, pour être plus quiet.

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