Moi et Stéphanie sommes connectées par Facebook depuis 2012 ou 2013, je crois. L’époque où il m’arrivait encore parfois de me pointer dans les micros ouverts pour aller lire ce que j’écrivais et où j’envoyais des textes dans des revues étudiantes et littéraires.
J’essaie toujours d’envoyer des trucs pour qu’ils soient publiés, mais c’est plus vraiment pareil.
Bref, Stéphanie était rédactrice de Main Blanche, une revue littéraire étudiante, puis moi j’avais soumis un texte, donc pour les révisions, il fallait bien qu’on trouve une manière de gérer les communications. Après ça, on n’a jamais tant eu une tonne d’échange substantif. Elle est devenue une connaissance Facebook, quelqu’une qu’une fois de temps en temps, elle publiait sur son wall et je le voyais passé.
Réciproquement, peut-être que des fois je publiais de quoi et elle le voyait passé. Je ne sais pas.
Nécessairement par la force des choses de moi qui reste intéressé – de loin – à ce qui se fait dans la poésie et de Stéphanie qui baigne dans le milieu (elle est membre du comité de rédaction de l’Estuaire, a publié un recueil avec Del Busso et a publié en 2018 un mémoire sur les micros ouverts à l’UQAM) nos mondes ont plein de points de contacts intermittents, sans qu’il n’y ait eu tant d’occasions de contact concret entre moi et elle.
Et j’ai un fuck avec le monde sur mon Facebook avec qui je n’ai que des contacts intermittents, je tends à les catégoriser, à les mettre dans des boites cloisonnées et à les réduire à une caricature de ce qu’ils ou elles sont. Et c’est con comme fuck de ma part, parce que ça fait que j’en arrive à oublier que les gens sont complexes et sensibles en vrai, que les choses les affectent et qu’ils ou elles ont des émotions, tout comme moi.
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